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Donne moi une plume...

5 août 2011

Littérature Euclidienne

Il était une fin.

 

Sans doute l'histoire la plus courte du monde. Peut être est-ce pour ça que personne ne la connaît vraiment, au final.

 

Car en y réfléchissant un peu plus intensément, il est indéniable qu'il s'agit bien d'une histoire. Peut être pas dans le sens conventionnel du terme, mais tout de même.

 

Grammaticalement, nous avons bien une phrase, avec sujet/verbe, une majuscule, et une ponctuation. Une phrase, donc. Une seule et unique phrase, mais en quoi cela serait-t-il faux? Non, ce n'est pas incorrect. Alors pourquoi se complique-t-on la vie à publier des pavés de 1000 pages, tous plus tordus les uns que les autres, quand une seule phrase suffit? Il y a après tout un début et une fin. Qui a donc bien pu dire que le chemin le plus court n'était pas une ligne droite? 

 

Mais voila. Ce n'est simplement pas vendeur. Le lecteur n'a pas le temps d'accrocher, de se sentir concerné. A priori, il n'y a pas d'identification possible. Le lecteur ne peut pas se projeter dans l'histoire. D'où l'apparition d'un personnage, nécessaire à toute assimilation. On peut, raisonnablement, juger judicieux de viser dans un premier temps un public féminin, qui lira bien plus facilement sur un transat sur la plage, qu'un homme en plein match de football. Il faudra donc, pour un bien, que le personnage soit féminin. Oui, c'est généralement plus crédible dans une logique d'identification visant la lectrice. Le IL devient donc ELLE. 

 

Mais voila. La projection ne suffit pas. Pour que la lectrice accroche, il faut qu'il se passe quelque chose, qui, pour un bien, mérite et nourrit une histoire. Toujours dans cette visée d'un public féminin, et dans une généralisation légèrement stéréotypée, on partira donc sur une base mélodramatique sur fond d'eau de rose à la praline. Une histoire d'amour, donc. Le FIN devient donc DEBUT ET FIN. 

 

Mais voila, qui dit histoire d'amour, et son lot de blessures de coeur d'artichaut, et de coups hauts et bas de relations plus ou moins mouvementées, dit donc couple. Et qui dit couple dit partenaire. Féminin ou masculin, par ailleurs. Celui ci sera cependant de manière bien plus courante masculin, le public visé étant féminin, certes, mais surtout hétérosexuel. Le ELLE devient donc ILS, pour IL ET ELLE. 

 

Mais voila. Entre deux, Madame est partie se baigner, et Monsieur est venu se reposer, suant comme un boeuf, s'allongeant fort peu gracieusement sur la serviette de Madame sa compagne. Et que fait Monsieur pendant que Madame batifole gaiement dans les vaguelettes? Peut être observe-t-il quelques instants les autres dames de la plage, avant de se résoudre à essayer de lire ce drôle d'engin de papier qui semble tant passionner Madame la baigneuse. Bien sur, toujours sur cette même optique du stéréotype standardisé, Monsieur a cependant besoin d'un peu plus qu'un orchestre symphonique sur une scène de mouchoirs blancs pour rester plonger au coeur de sa lecture. Monsieur a bien entendu besoin d'action, de la vraie, à coup de dynamites, d'espions, de traîtres et de complots inter-stellaires. Le DEBUT ET FIN disparaît donc au profit de DEBUT, MILIEU ET FIN.

 

Tout pourrait rester alors encore relativement simple, si on n'avait pas poussé le vice plus loin encore. Car après tout, nous sommes déjà passé, en seulement quatre petites étapes de 'Il était une fin' à 'Ils étaient un début, un milieu et une fin', cette histoire comportant de nombreux milieux, connaissant eux même différents parcours entre DEBUT et MILIEU, et même entre MILIEU et FIN. Et ceux parfois même au sein d'une même histoire. Mais dans l'ensemble, donc, relativement simple…

 

Mais voila.

 

Une seule fin ne suffit pas. Non, pourquoi s'arrêter à quelque chose d'aussi strict, attendu et basique qu'une fin définitive, quand on peut garder indéfiniment le même lecteur, encore et encore, et ainsi se remplir les poches? Après tout, les mots sont relativement peu chers, de nos jours, ce qui devient suffisamment rare pour être noté. Et c'est ainsi que le FIN. devient un FIN NON CONCLUSIF, poussant une pointe vers le FIN QUI SERT DE DÉBUT. 

 

Mais voila. Pourquoi, là encore, se limitant dans les carcans des règles, et se contenter de l'exploitation extrême d'un seul élément, quand il en reste tant d'autres à explorer. Pourquoi, sous prétexte qu'il a déjà été utilisé, ne peut-il pas être de nouveau employé? Et c'est ainsi que le MILIEU devient MILIEU QUI SERT DE DEBUT.

 

"Ils étaient un DEBUT, un MILIEU QUI SERVIRA PLUS TARD DE DEBUT et une FIN NON CONCLUSIVE, FIN QUI SERVIRA DE DÉBUT…"

 

Oui, autant dire que ça commence à devenir un peu plus complexe. Et légèrement plus intéressant, aussi.

 

Car elle est peut être là, la magie de ce que je nommerai 'Littérature Euclidienne'. Rendre complexe ce qui est simple, et simplifier le complexe…

 

FIN

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10 juillet 2011

Leash-ez Moi Danser...

 

Je vous reviens enfin, de loin, de très très loin. Je m'excuse par ailleurs de cette absence particulièrement prolongée. Non pas que ça ait du peiner beaucoup de monde.

 

Ceci étant dit, je reviens justement d'Angleterre, où j'y ai passé quelques jours, particulièrement inspirants et ensoleillés, dois-je préciser. Pourquoi ce détail? Parce premièrement, je trouve que c'est un point suffisamment surprenant, et bienvenu, pour être relevé. Ensuite, cela me permet d'amener doucement mais surement mon sujet. (Que je vais par ailleurs traiter de manière modérée... J'ai décidé de me calmer côté quantité...)

 

Avec le soleil, donc, vient le temps des balades dans les parcs municipaux, et celui où les mamans poussant leurs poussettes, les papas lançant le ballon à leurs petits garçons, ou bien encore les enfants courant au travers des divers effets d'eau ou après les pigeons.

 

Ou pas.

 

Car en Angleterre, on rencontre de façon plus ou moins courante, et bien plus courante qu'en France, je dois le reconnaître, des enfants qui ne peuvent courir en toute liberté, s'ébattre en toute innocence, crier et sautant dans toutes les flaques qu'ils peuvent trouver. Et tout ça à cause d'un accessoire qui est certainement plus efficace que tous les bracelets électroniques et autres gadgets avec localisateur GPS intégrés du monde. 

 

La laisse.

 

Voir un tigre en laisse n'est pas forcément très courant. Mieux vaut avoir confiance en la laisse en question, en tout cas. Croiser un danois (vous savez, ces chiens qui vous arrivent à la taille) en laisse  est déjà un peu plus courant. Un labrador en laisse devient alors carrément banal. Un Yorkshire? Presque ridicule (sérieusement, je trouve que c'est plus de l'ordre du rat mouillé que du chien, si ce n'est pour son caractère - de chien). Un chat en laisse sera déjà un peu plus rare, mais encore imaginable. Un lapin en laisse sera envisageable, bien que peu probable. Un furet en laisse est une vision à voir, pour l'avoir vécu, et c'est bien dommage que l'on n'en voit pas plus. Mais un enfant en laisse…

 

On en vient à se demander si l'enfant n'est pas plus sauvage qu'un animal, plus incontrôlable qu'un loup enragé, ou plus indomptable qu'un jeune chiot.

 

Bien sur, ça ne se résume pas au simple collier de cuir relié à cette cordelette que le maître - oups, pardon, le parent - tient à la main. Non, soyons plus humains, voulez-vous. Il s'agit plus sérieusement d'un harnais, semblable à celui d'un lapin, soit dit en passant, parfois fermé par un petit sac au niveau du dos - pour remplacer la traditionnelle médaille en forme d'os, je suppose- le tout relié à un laisse d'un mètre cinquante de long tout au plus. 

 

L'enfant était déjà devenu de l'ordre de l'accessoire grâce à certaines célébrités, qui n'hésitent plus à s'afficher en polychrome dans les magasins avec leurs enfants, que l'on déguise comme on peut le faire avec un chien. Mais avec ce dernier outils, on confirme l'aliénation que l'on fait entre l'enfant et le chihuahua que l'on retrouve au bras des gens considérés comme in. 

 

Sans repasser par l'archaïque martinet, où est donc passé ce fameux temps où l'éducation suffisait, et où tout ce genre d'artifices n'aurait été que des blagues; Comment se fait-il qu'en l'espace d'une génération, on passe des jeunes qui évoluaient dans le cadre de règles précises et strictes, parfois peut être trop, mais la n'est pas la question, à ces enfants que l'on ne peut plus contrôler, et que l'on garde à une distance réglementaire de soi, tout en ayant toujours une main sur lui, histoire d'affirmer son semblant d'autorité?

 

Je sais que je suis facilement critiquable sur ce sujet, puisque je ne suis pas moi même l'heureuse mère d'une flopée de marmots, et qu'il est plus facile de juger que de vraiment savoir. Mais je sais d'expérience que je n'ai pas eu besoin de laisse pour me comporter de manière civiliser, et que mes parents, comme des millions, voire des milliards d'autres parents ont réussi à m'éduquer sans se résoudre à ce genre de méthodes. 

 

Peut être finalement serait-ce les parents qu'il faudrait mettre en laisse? Mais on tombe alors immédiatement dans un autre monde, celui du sadomasochisme, et me revient alors une image particulièrement expressive que l'émission anglaise 'The Sex Researchers' d'un couple de fétichiste, au sein duquel la femme se retrouvait harnachée, tel un cheval, à tirer la calèche sur laquelle s'installait son mari. Mais sur ce thème particulier, je ne souhaite pas m'exprimer.

 

God Save The Leash ! 

 


Leash Def

6 novembre 2009

Ne casser pas la coque de l'oeuf avant de l'avoir cuit...

Juste une petite note avant de (RE)commencer... DÉSOLÉEDÉSOLÉEDÉSOLÉEDÉSOLÉE! Je sais, c'est inadmissible, j'aurai du remettre à jour il y a bien plus longtemps, et ce n'est pas une excuse, mais vacances, puis déménagement puis rentrée obligent... Enfin bref, je vais tenter d'être plus sérieuse à l'avenir, même si le commun des mortels s'en tamponnent royalement les ovaires avec une babouche (ou ce qu'ils veulent, hein, chui pas tyrannique...)

    Ne pas casser la coque de l'œuf avant de l'avoir cuit...(oui, on dit coque et pas coquille, et me dites pas le contraire, car à cause d'un sujet de Design, j'en ai bouffé du coquetier, si je puis dire...). Oui oui, cet adage, qui s'est perdu au fil des âges, c'est à regretter, fait pourtant partit de ceux que l'on devrait toujours avoir à l'esprit. Notamment quand l'on mange un œuf surprise Kinder. Mais si, vous savez, cette coque d'œuf en chocolat emballé dans un papier d'aluminium que l'on prenait soin d'enlever et d'aplatir sans le déchirer - c'est mon expérience personnelle, du moins - et qui renfermait à l'intérieur d'un pas moins célèbre 'œuf' en plastique jaune. C'était pour cet œuf jaune que l'on demandait à nos parents de nous acheter cette gourmandise, soyons clair! Plus précisément, pour ce qu'il y avait dedans. Une surprise.
    Pourrie. Bon d'accord, j'exagère peut être un peu. En tout cas, le chocolat valait franchement plus que la surprise. Enfin bon. Je divague.
    Cet adage marche donc bien avec les gourmandises, mais, ce qu'il faut savoir, et qui devrait être plus souvent mis en valeur, est qu'il est aussi approprié à d'autres champs d'application. Les offres de cinéma, par exemple.
   
    Prenez votre porte-monnaie, ouvrez-le (alors moi, je dois aller dans la poche zippée contenant les pièces, mais bon, chacun son truc), et sortez-en votre dernier ticket de cinéma. Et n'essayez pas de me faire croire que vous n'en avez pas, tout le monde en a un, qui traîne, aussi vieux et miteux soit-il, tout le monde sans exception.
    Bien. Maintenant, retournez-le. Si l'encre n'a pas complètement disparue avec le temps, ou si votre coupon n'est pas complètement déchiqueté, tentez de décrypter les quelques mots qui se tiennent toujours aussi fiers que le jour de leur impression. Vous avez une chance sur deux que ce soit une offre Mac Do, une chance sur deux pour que ce soit juste l'adresse de votre cinéma, une chance sur deux pour que ce soit le titre d'un autre film, et enfin une chance sur deux pour que ce soit une offre de votre cinéma de quartier préféré. (Oui, je sais, ça fait beaucoup de chance, mais comme l'on ne va que TRÈS, et cette nuance est importante, rarement au cinéma seul, ça double ou triple ou tout simplement multiplie les chances..)
    C'est cette offre qui nous intéresse. Un bon de réduction pour votre prochain passage dans ce cinéma, sous condition du jour et de l'heure, bien sûr. Le rapport? Le film qui vous a permit d'avoir ce ticket 'gagnant' est un peu l'oeuf en chocolat qui renferme l'oeuf en plastique jaune, et sa surprise, à l'offre de réduction.

    Alors, tel le gamin venant de reconstruire son bonhomme Kinder en trois morceaux mais ayant quand bien même réussi à lui mettre les pieds à la place de la tête, vous décidez de profiter de cette promotion, et choisissez un jour où vous n'avez rien à faire, et vous en profitez pour aller voir un film qui ne vous aurez pas tenté si il n'y avait pas eu cette réduction. Du moins c'est ce que j'ai fait.
    Il faisait pourtant très beau ce jour là. Et à part un petit 'accident' domestique en rapport avec mon chien, cette journée promettait d'être banale et quotidienne - ordinaire, en somme. Je regrette maintenant de ne pas avoir pris l'option "Lire et comprendre les signes du destin dans les moindres évènements de mon insignifiante journée" au lycée mais bon, comparée au latin, yavait pas photo...
    J'avais donc décidé, malgré et puisqu'étant seule, sans rien avoir à faire de spécifique, d'aller au cinéma voir le dernier Harry Potter (oui, je sais, c'est pas d'hier, mais si vous n'avez pas compris, relire les premières lignes en italique...). Le manteau sur le dos, le sac sur l'épaule, me voilà donc dans la rue en direction de l'arrêt de bus le plus proche. Le ciel précédemment bleu était maintenant gris, mais là encore, une mauvaise orientation scolaire au lycée, et l'on m'avait convaincu de prendre les maths à "Lire et comprendre les signes du destin dans la manifestation physique de la météo". Arrivée à la station de bus, je me retrouve devant l'écran m'annonçant un quart d'heure d'attente. Soit. De nouveau, avec le recul, je regrette de ne pas avoir écouté le rat du concierge de mon arrière grande tante maternelle, et avoir préféré suivre des cours de français plutôt que de "Lecture et compréhension des signes du destin dans la manifestation informatique de données pratiques". Mais bon, que voulez-vous, on ne refait pas le passé...
    Inconsciente, donc, de ce qui pouvait m'attendre, je me dirigeais donc vers l'arrêt de tramway, fort proche lui aussi, une rame ne devant certainement pas traîner à arriver. Le destin avait du avoir pitié de moi, ou devait se révéler particulièrement cruel pour vouloir ainsi m'encourager pour mieux me faire tomber après, je ne saurais vous le dire puisque je ne l'ai pas encore recroisé, mais le fait est qu'un tram arrivait effectivement quelques instants plus tard. Je m'installais donc sur un des sièges libres, 15 heures de l'après-midi ... ou bien seize heures ... quoique il pouvait tout aussi bien être 15 heures trente, pour tout ce que je me souviens...enfin bref, l'après midi n'étant pas encore consommé, le tram n'était vraiment pas plein, ce qui explique que je puisse trouver un siège.
    Mon regard se perdit alors, au travers de la vitre, sur les maisons qui défilaient, pour se fixer sur un détail. Un infime détail, mais qui allait être le début de la fin (ou du commencement de la fin, tout dépend de si l'on voit le verre à moitié vide ou complètement vide). En effet, sur la vitre, venait de s'écraser, pathétiquement, lamentablement, mais sinistrement cruelle, une goutte d'eau.

    La pluie s'abattait enfin. Oh, rassurez-vous, rien de bien méchant! Rien qu'un bon parapluie, que j'avais intelligemment glissé dans mon sac auparavant, ne puisse supporter. Je sortais donc du tram, au terminus, l'esprit confiant, le parapluie noir grand ouvert au dessus de ma tête. Et pour la dernière fois, je l'espérais, encore, je regrette de n'avoir pas suivi le cours de "lecture et compréhension du sens caché des murmures du vent" au profit des cours d'histoire-géographie. J'aurai ainsi pu deviner que le fait qu'il commence à venter alors qu'il pleuvait n'apporter certainement rien de bon.

    Je m'enggoufrais dans la bouche de métro, légèrement mouillée du pantalon, les converses glissantes sur le pseudo-marbre de la station, pour attraper le prochain train. Ah attendez, encore un regret. Je n'aurais certainement pas du sécher les cours de "lecture et compréhension des journées propices au port du saroual " pour aller faire la bringue en cours d'espagnol. Effectivement, le bas de mon pantalon, ayant généreusement accepté d'absorber les moindres gouttes établissant un contact proche avec lui, pesait maintenant le double de ce qu'il devait initialement, bien que je n'ai jamais pris la peine de prendre de vraies mesures. Mais j'ignore ce dernier signe du destin, et courageusement, ressors du train à la station voulue, le pantalon et le parapluie dégoulinants.
Je monte alors les dernières marches de l'escalator qui devaient me mener à la rue, à cinquante mètres, même pas, et encore, à reculons les yeux fermés, de l'entrée du cinéma. Mais le destin en avait décidé autrement.

    Dire que je me suis prise le seau d'eau glacé de ma vie dans la gueule ne serait certainement pas approprié. Non. Il ne s'agissait pas d'un seau d'eau. Mais bien d'une piscine. Olympique, s'il vous plaît!

    Mon pantalon, mon parapluie et moi n'étions certainement pas préparé à subir ce déluge que Noé aurait fui, même avec son fameu petit bateau (qui n'a pas de jambes, contrairement à ce que dit la comptine). En l'espace de deux minutes, au lieu de l'unique minute qui m'aurait été en temps normal nécessaire et suffisante pour traverser cette même distante, c'en était fini de moi. Car croyez le ou non, un pantalon littéralement trempé et un vent en pleine face qui vous empêche de tomber en avant, même en y mettant tout son poids, étonnament, ça a la capacité de vous retarder.
    Après deux très très longues minutes de solitude, donc, je me retrouve dans le hall du cinéma, glacée, mouillée, comme si je sortais d'un bain dans lequel je serais plongée totalement habillée, la pitié des gens déjà présents depuis le début de l'apocalypse sur moi. C'est donc les chaussures chcouinantes et les chaussettes pataugeant dans l'eau que je me dirige pathétiquement vers le guichet pour acheter mon ticket - AAAH PAUUUSE! Ne pas oubliez la fameuse offre! Ce serait stupide, après tout ce que j'ai subi...- pour voir donc, le dernier Harry Potter à être sorti dans les salles. Encore dix minutes humides d'attente, je pénètre enfin dans la salle, et m'installe tranquillement en plein milieu d'une rangée, dans une salle quasi vide.

    Je ne vous raconterai pas le film (vous n'avez qu'à aller le voir!), mais je peux vous dire qu'au final, deux heures de film n'auront pas été de trop pour me sécher et qu'au sortir de la salle, mon pantalon est dans un état à peu près normal, mais mes chaussettes font toujours un peu de résistance. Un coup d'oeil à l'extérieur, et je peux dire que le destin est content et rassassié de sa petite blague, puisqu'il fait maintenant presque beau. Presque.
    Je rentre donc chez moi sèche, saine et sauve. Mais surtout sèche.

    Cette petit anecdote, donc, - et notez mon sens du sacrifice, d'ainsi vous offrir un des mes rares moments de solitude et d'humiliation intenses pour vous servir, ô vous lecteurs pas toujours si fidèles - pour vous inciter à vous méfiez de toutes ces offres douteuses, et surtout, surtout, des oeufs Kinder Surprise. De même, je vous conseille fortement de ne pas céder à la propagande vous incitant à suivre des cours de français (pfff, qui utilise encore ça de nos jours?) ou de mathématiques (Ha, laissez moi rire... comme si je ne savais pas que 1+1 faisait 11...) mais perpétuez la tradition des cours ancestraux de lecture et compréhension qui vous permettront de mieux survivre face aux dures lois de la vie.

    Encore heureux que la bande son du film était bien sinon, je ne sais pas quel sentiment j'aurai gardé de cette journée...Rancoeur et amertume? Qui a parlé de rancoeur et d'amertume?

13 juillet 2009

Quand les kangourous auront deux poches...

J'étais dans mon jardin, quand, quelle n'est pas ma surprise, de voir au milieu de la pelouse, un mini agroglyphe! Que dis-je! Non pas un, ni deux, ni trois, ni ... (petite ellipse mathématique) mais bien...un certain nombre! Et oui, je sais, c'est impressionnant. Me voici donc face à une invasion d'agroglyphes.

Non, je vous rassure, vous n'êtes pas les seuls à ignorer la signification de ce mot - même mon correcteur automatique d'orthographe ne le reconnaît pas. Et pourtant, je suis persuadée que chacun d'entre vous en a déjà entendu parler. Dans d'autres termes sans doute.

Alors non, il ne s'agit pas d'un insecte répugnant ni d'une plante urticante. Agroglyphe, qui n'a sûrement étymologiquement rien à voir avec les mots "ager", qui en latin signifie 'champs' et le mot d'origine grec "glyphe" qui signifie 'représentation graphique', mais qui je trouve correspondaient pas mal autant du point de vue de la sonorité que du sens, est donc, pour en revenir au point essentiel, le terme français pour Crop Circle.

Alors, pour ceux qui ne le sauraient pas, un 'Crop Circle' est un motif réalisé dans des champs par la flexion des épis, représenté un ensemble de forme géométrique d'une grande précision. Alors, certainement, ça fait de jolis paysages à regarder quand on traverse les États-Unis en avion (faut bien occuper le temps), mais les Crop Circles sont plus connus pour leur origine que pour leur beauté. Car leur origine porte à controverse.

Certains affirment que c'est l'oeuvre d'hommes qui n'ont rien d'autres à faire que de faire des plans sur papier, puis de se ramener sur le champs, reporter le plan sur le terrain, et à l'aide de pieux, de cordes, de planches, de rouleaux, faire le motif. Ceux-là sont les rationnels.
D'autres affirment que c'est l'oeuvre des extra-terrestres (pour ne pas parler de 'manifestations ufologiques', qui signifient en somme la même chose, mais qui fait beaucoup plus flipper à mon goût.). Ceux-ci sont les moins rationnels.
Les derniers affirment que c'est l'œuvre des Américains, avec leurs nombreux complots comme le projet Guerre des Étoiles ou le projet HAARP. Ces derniers sont les plus fous (comme si les américains complotaient...).

Je n'entre dans aucune de ces catégories, car je sais exactement l'origine de mes mini crop circles à moi, et elle n'implique aucunement un quelconque machiavélisme. Effectivement, mes 1..2..3..4... nombreux agroglyphes sont l'oeuvre de ma table de jardin (...remarque...si il y en avait bien une de machiavélique, ce serait elle!). Car là où ma table pose ses pieds, l'herbe ne pousse pas, d'où ces pseudo agroglyphes (mais je crois que tout le monde s'en fiche en fait...).

Non, ce qui est intéressant à noter, c'est qu'il existe une 4ème catégorie, une autre théorie, que dis-je, théorie, une autre origine, avérée celle-ci, de crop circles. Et pour vous mettre sur la piste (enfin...vous remettre, un indice a déjà été subrepticement été caché précédemment), je rajouterai que la découverte a été faite en Australie.

Effectivement, des crop circles étaient apparus dans des champs d'opium. Alors non, les extra-terrestres ne sont pas fans d'opiacés (en tout cas, je leur ai pas demandé), et à ce que je sache, les complots scientifico-militaire ne se basent pas sur de l'opium (quoique ça pourrait expliquer les décisions de certains dirigeants...). Alors des hommes auraient pu être à l'origine de ces motifs, mais je doute que l'homme qui raffole tellement de ce produit se soit amusé à détruire ainsi une plantation. Ne reste alors qu'une solution. Non, pas ma table de jardin.

Vous l'avez bien compris, tout ça, c'est de la faute des...kangourous (et de leurs potes les moutons, ils ont pas pu s'empêcher de suivre...)!

Et oui, des kangourous qui ont voulu jouer aux humains ont testé un peu d'opium, et qui ont pour le coup répondu de la même manière que les humains au produit, à la différence que l'homme ne saute pas sur lui même en faisant des ronds dans les champs quand il est euphorique (les moutons non plus, remarque...)

Si maintenant les extra-terrestres se déguisent en kangourous pour envahir notre si convoitée planète...
C'est que c'est fourbe, ces bêtes là...

27 juin 2009

La dure Loi de la Nature

Bambi est mort.

Tel est le terrible constat. Il faut bien l'admettre, à cet instant précis, on ne peut pas en douter, Bambi est bien mort.
J'entends déjà à côté de moi une personne pleurer. Les autres personnes ne pleurent pas, mais ont quand même un pincement au coeur. C'est que c'était une grande figure, notre Bambi. Il était intergénérationnel, notre Bambi. Tout le monde le connaît depuis sa plus jeune enfance, ses aventures, ses mésaventures. Nos parents, nos grand-parents, même, nos (futurs) enfants.
Mais devant les caméras, et donc les yeux du monde entier, le voilà inerte, froid, sans vie.
Un petit bonbon pour réconforter ma voisine, elle qui paraît si solide, mais qui s'effondre devant tant d'horreur, il faut croire que ce n'est pas rien, la mort de Bambi.
Et voilà que le père, qui ne peut admettre la terrible vérité, s'approche, auprès de son fils, car, bien qu'il soit notre idole à tous, il reste le fils d'un père. Il est maintenant devant le corps...qui reprend soudainement vie!

Et oui, Bambi n'était pas mort, juste endormi ou inconscient, on ne sait pas trop! En même temps, c'est un héros, il ne pouvait pas mourir.

                                                                           ***

A cet instant, je sens l'incrédulité de nombreux d'entre vous.

Ah oui...effectivement, après relecture (effet de style, je sais très bien ce que j'ai écrit précédemment!), je me rends compte que ces quelques paragraphes peuvent porter à confusion.

Il y a erreur sur la personne, messieurs-dames! On ne parle pas du même Bambi! Et rassurez-vous, Bambi n'est pas ressuscité, car il n'est tout simplement pas mort! Je parle de Bambi, le faon, là, pas de l'autre, le danseur-chanteur-star-et-autre. Non, celui là est bien mort et enterré (enfin, enterré, non, pas encore, mais ça ne devrait pas tarder.)

Mais revenons à l'origine de ce quiproquo. Ah, ces quiproquos qui ont fait la joie et la fortune (surtout la fortune) du théâtre, du cinéma, de la littérature... Merci Dieu ,ou plutôt le gars dont on ne connaît pas le nom mais qui eut l'ingénieuse idée de créer cette technique littéraire, pour cette invention qui sauva la vie de nombreuses personnes, en leur faisant gagner de l'argent, leur permettant de nourrir leur famille, et d'en faire vivre une autre! Mais passons.

Bambi, né en 1942, fils des studios Disney, meurt au cours du deuxième volet de ses aventures cinématographiques, après 64 ans d'une vie heureuse avec ses amis Pan-Pan et Fleur, en 2006 (oui, je sais, ça date, mais bon, la mémoire et ses mystères...).
Bambi, autrement connu sous le nom de Michaël Jackson, né en 1958, fils d'un papa et d'une maman, comme vous pouvez vous en douter, meurt en juin 2009, après près de 51 ans d'une vie plus ou moins heureuse et plus ou moins agitée.

Plus agitée que celle de Bambi le faon, me diront certains.

Faux, je leur répondrai. Non mais attendez, quoi, Bambi, le faon, il joue à cache-cache dans les fleurs avec Pan-Pan, et il glisse sur la glace avec ce même Pan-Pan (quelle mauvaise fréquentation, ce Pan-Pan!). Et puis Bambi le faon, sous la forme de nombreux clones-peluches, passe de nombreuses nuits dans le lit d'enfants (je me permets cette petite blague, mais pas davantage, ne désirant pas débattre de ce sujet car je ne suis pas en possession de toutes les données, comme la majorité de ceux qui se donnent le droit de juger, bien qu'ils ne le sachent pas).

Ces quelques points communs pour souligner les différences. Notons que l'âge ne fait pas la notoriété. Ainsi, avec cependant un désavantage de 13 ans, c'est quand même la mort de Bambi le chanteur qui obtient la plus large couverture médiatique, avec pas moins de 100 groupes en son honneur sur Facebook (je me suis arrêtée de compter à la dixième page, et je ne sais pas combien d'autres pages attendaient encore derrière, à raison de 10 groupes par pages) contre 0 groupe au sujet de la mort de Bambi le faon(bon, d'accord, il y en a peut être une dizaine quant à celle de sa mère...mais bon, ça compte pas pareil), près de 30 minutes de couverture sur  TF1 le premier soir (le nombre de minutes consacrées diminuant au fil des jours) contre 0 minute...Et je ne parle même pas de la radio (je ne l'écoute pas) et des journaux (je ne les lis pas...enfin, si, j'en lis, mais bon, je vais commencer à comptabiliser le nombre de mots au sujet de Bambi, les deux!).

Il est donc certain que Bambi le "Keen-Gof-Pop'" est bien plus célèbre. Cependant, quand on y réfléchit, les femmes et les industries de cosmétique auraient mieux fait de s'intéresser à Bambi le faon. Car contrairement à Bambi le business man, Bambi le faon, lui, n'a pas pris une ride en 60 ans d'existence, si ce n'est un teint pâle, mais c'est juste qu'il ne prend pas assez le soleil, et ça, sans l'usage de chirurgie, esthétique ou non. Car Bambi le plus blanc de tous les noirs, c'est à coup de médoc' et de sport qu'il reste jeune. Qu'il essaye, du moins. Car ça lui a été fatal, d'après les rumeurs. Car tandis que Bambi le faon pouvait toujours, 60 après avoir apparu pour la première fois sur un écran, gambadé joyeusement au milieu des champs (quand il n'y a pas de chasseurs dans le coin, c'est entendu), Bambi le chanteur, lui, doit suivre une intense préparation pour une série de concerts nécessaires à sa survie financière. Et à la survie de son ranch, Neverland. Comme pour rester lier au monde du rêve, et du conte (mais je m'avance peut être un peu trop). Qui est le monde de Bambi. (d'ailleurs, je suis sûre que Bambi le danseur expérimentait pour la première fois le célèbre Moonwalk en l'honneur de Bambi le faon quand il glissait sur la glace, mais chut, c'est un secret qui me suivra dans la tombe - enfin, dans la sienne dans un premier temps!)

La boucle est bouclée, et j'espère qu'il en est de même pour votre ceinture si vous êtes sur l'autoroute pour les vacances. En vous souhaitant d'apprécier les tubes de feu Michaël Jackson qui, que l'on aime ou non, a quand même apporté beaucoup de chose à la musique et la danse, car vous risquez d'en bouffer à toutes les sauces pendant les prochaines semaines.

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17 juin 2009

Tout un programme!

    Je suis devant  ce qui restera sûrement la plus grande invention technologique de notre siècle (enfin, le précédent...le 20ème, quoi!), j'ai nommé la télévision, et je profite d'une page (bon d'accord, plusieurs, une seule ne suffisant pas) de réclam', comme disent certains animateurs qui m'insupportent, pour vous écrire ces quelques lignes.
Sans déconner, ces quelques mots sont bien écrit en direct et en live de devant mon engin. Bon, d'accord, j'ai du les retaper à l'ordinateur, mais j'ai exceptionnellement noirci une feuille, que dis-je, deux feuilles, et ça, rien que pour vous. Enfin bref, là n'est pas le propos.

Ce soir, donc, la grande chaîne hautement non-culturelle si on ne tient pas compte des retransmissions de commémorations, qui n'appartient pas au service public que représente TF1 nous propose quelques épisodes inédits (oui, bon, pas besoin de rire...inédits pour les français qui n'ont pas internet ni les sites de streaming...) des Experts...- je vous laisse deviner lesquels...car c'est ce qui est bien avec ces séries...c'est un peu comme au loto, vous avez une chance sur trois de tomber sur les bons...d'ailleurs, c'est Mr Bruckheimer qui doit se la couler douce, maintenant-...et oui, je vous le donne en mille, ce sont les Experts Miami (si si, vous savez, celui avec le roux qui a un torticolis qui me fait douter de l'efficacité de son médecin, là où il fait toujours beau et où toutes les filles qui passent à l'écran sont en bikini!)! Oui, je sais, c'est honteux, je pourrais faire preuve d'un peu de patriotisme, et regarder une série du même genre mais de production française, mais mon peu de sens théâtrale que mon corps contient, et je peux vous dire qu'il faut vraiment le chercher, en souffrirait plus que supportable. C'est donc par pitié pour ma pauvre âme à la recherche d'un programme 'correct' que je me plie à la dictature étasunienne.

Nous voici donc dans le décors paradisiaque de Miami, avec le soleil, la mer, et les crocodiles dans les Everglades (oui, ceux qui ont déjà à plusieurs reprises faut des victimes leur casse-croûte!), là où les cadavres fleurissent, aux vues du nombre de saisons de cette série.

Pour changer des autres épisodes, et ainsi se distinguer des autres séries par un scénario fort original, l'épisode comme par une mort suspecte (ba oui, sinon, il n'y aurait pas d'enquête!). Un mec, tombé d'un certain étage d'un immeuble, en passant au préalable, pour plus de simplicité, par une vitre.

Il n'en faut pas plus pour que l'équipe de choc du laboratoire de la police criminelle de Miami, qui respecte bien les standards américains de stéréotypes, avec une blanche blonde, un hispanique, un américain plus typique, et ici, même un roux, ne se doute qu'il y a roche sous anguille. La toute fraîche remplaçante de l'ancien médecin légiste (oui, elle avait décidé de quitter le monde quelque peu mort de la morgue dans l'épisode précédent - et oui, c'est presque aussi passionnant et prenant que les Feux de l'Amour! - ) arrive que les lieux du crime, commence son job et VLAN (désolée, mais je ne sais pas encore très bien imiter à l'écrit le bruit d'une rafale de balles rouillées de l'époque de l'union soviétique, et provenant de l'union soviétique - ENCORE EUX? un complot, je vous dis!), et VLAN, disais-je donc, elle se prend une balle dans le crâne.

Je ne vais pas vous plonger dans les détails scénaristiques (je ne sais pas si ce mot existe vraiment, mais je trouve que ça claque, donc je l'utilise quand même! et si vous êtes pas content, vous passez au mot suivant!) ne présentant que peu d'intérêt et qui sont à l'origine de ce massacre, mais l'équipe de celui qui n'a pas assez d'argent pour s'acheter une minerve (veuillez trouver à la fin de ce texte les coordonnées pour nous adresser vous dons - on compte sur vous et vos porte-monnaies!) se retrouve donc avec deux cadavres sur les bras, qu'ils ont en grand nombre puisqu'ils sont près de cinq agents sur l'affaire.

Tout un épisode se déroule, que je ne vous décrirai pas car ce serait légèrement compliqué, et surtout chiant, et que si vous voulez vraiment le détail, allez chercher sur internet, et venez pas m'embêter. Et voilà que dans les dernières minutes de l'épisode, on voit le roux le plus célèbre du petit écran agoniser dans son sang sur le macadam (ou tout autre revêtement, je m'en fiche un peu à vrai dire) de la piste d'un aéroport, après une chute des plus charismatiques suite à un impact de balle (quelle idée aussi que de vouloir arrêter un projectile avec son corps!).


Et oui. Je vous l'accorde. Quel choc!


Ma première réaction? "Enfin!". Non, je ne suis pas sans coeur. Mais il faut bien qu'à un moment ou un autre, le personnage principal qui a par ailleurs tous les gangs et méchants de la ville, c'est à dire la moitié de Miami, comme ennemis en bonne et due forme, succombe de ses mauvaises fréquentations (et oui, ne jamais mélanger vie personnelle et vie professionnelle!).En tout cas, personnellement, je trouve ça logique. Mais passons.

Le deuxième épisode de la soirée commence donc sur des flashs montrant le lieutenant étalé dans la mare rouge (ah ba c'est malin, et c'est qui qui va nettoyer la chemise, hein?), histoire de nous rappeler tout le suspens et l'horreur de la situation. Bon, ce rappel me souligne aussi que je ne sais pas vraiment pourquoi il s'est fait abattre, mais soit, je n'ai sûrement pas bien suivi.
Mais voilà qu'apparaît à l'écran un des membres de l'équipe du lieutenant, avec un message qu'il vient de recevoir sur son portable, le reliant ainsi au meurtre. "C'est fait". Et voilà comment trois pauvres mots, une pauvre phrase, peuvent compliquer à souhait une situation déjà aussi claire et limpide qu'une rivière dans laquelle des usines rejetteraient toutes sortes de déchets liquides, tel du savon, de la boue, enfin tout plein de trucs sympas, quoi. Soit. Je suppose que l'épisode éclaircira ces trop nombreuses zones d'ombres (le soleil tape vraiment fort à Miami, pensez à la crème solaire!...hum...Désolée...).

Comme pour nous replonger encore un peu plus dans l'ambiance propice au développement de l'industrie du mouchoir en papier, voilà la scène tant attendue où l'un des membres de l'équipe entre dans la morgue pour se recueillir sur le corps de son patron. Le plan de la caméra nous présente un corps recouvert d'un draps sur une table d'autopsie, du point de vue de la personne qui vient d'entrer. Plusieurs plans nous font suivre l'évolution de cette personne, son approche, le visage tordu par la douleur. La main sur le drap, le bras tremblant d'émotion, il s'apprête à découvrir par un mouvement lent de sa main le visage de son défunt patron.

Ma pensée à ce moment là? "Ce serait fun si c'était pas le bon corps!". Mais comme j'ai depuis trop longtemps été déçue pour m'attendre à un miracle de ce genre, j'attends donc, par défaut, le moment fatidique où les cheveux dont la couleur a fait le tour de la terre apparaîtront au même instant que les larmes du scientifique. Dernière petite vue du visage de l'hispanique avant THE moment. Changement de plan au profit du corps...


...


Dieu existerait donc?


MIRACLE! Enfin une bonne surprise! Merci, Ô grand Merci aux scénaristes de cette série qui ont eu la majestueuse idée de casser ce grand moment de sentiment et de pathétisme! Bon, je suppose que ce n'était pas dans l'intention de faire rire le spectateur par un quelconque effet comique, comme j'ai pu le faire, mais plutôt de compliquer davantage l'intrigue, mais bon, cela reste quand bien même plaisant.

Le corps n'est donc pas à la morgue, et les membres du laboratoire découvrent enfin que leur collègue (mais si, souvenez-vous, celui du portable au message à l'aéroport!) est impliqué.

Et là, ô joie, l'intrigue connaît un premier dénouement libérateur. Effectivement, on prend connaissance de la nature du terrible complot qui était maintenant présent depuis un épisode et demi.

Et là, ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie, (...et merde...je me suis encore emportée...je m'en excuse...) l'intrigue connaît un premier dénouement décevant. Effectivement, on sait maintenant qu'en fait, le lieutenant, il est pas mort, mais qu'il avait mis en scène sa mort, et que l'autre membre de son équipe était dans le coup, et que truc machin... Bon, je ne vais pas vous retranscrire toute l'histoire, mais vous avez l'idée.

Déception, je disais, car en effet, je trouvais l'idée de sa mort intéressante. Non pas que je nourrisse un intérêt morbide envers les roux américains. Mais, bien que j'avoue avoir du mal à l'imaginer, je ne pense pas qu'il soit utile ni même crédible qu'un personnage comme ça naisse et meurt avec la série. Certes, la série a déjà connu la mort d'un de ses personnages dans une saison précédente, ainsi que le départ d'un autre personnage. Mais je pense que ce lieutenant est de ceux qui ne doivent pas suivre la série en entier. Une évolution au sein même de l'équipe pourrait être intéressante à observer, par un changement de hiérarchie, et donc de psychologie dans la manière d'aborder les enquêtes. Mais comme je ne suis pas (encore) scénariste de la série, je n'ai pas vraiment mon mot à dire (même si je l'ai déjà fait, si jamais c'est ce que vous pensiez).

A partir de ce moment de l'épisode, plus grand chose ne peut être dit. Comme d'habitude, l'histoire se finira bien pour les gentils, le lieutenant réussissant à coincer les méchants grâce à son plan machiavélique (oui, celui de se faire passer pour mort).
Il est cependant à noter la tentative d'analyse psychologique des personnages, par la petite minute 'Jalousie' d'un membre de l'équipe qui interroge le lieutenant sur le choix de son collègue quant à sa participation dans le complot à sa place, ainsi qu'à mon grand désespoir une autre minute pathétique représentée par le passage romantique de l'épisode, avec l'agent bad boy infiltré dans un gang qui risque sa couverture (non, pas celle sur son lit, celle qui lui permet d'infiltrer le gang!) et donc sa vie pour une personne du laboratoire. Ce passage est cependant relevé par le non usage, qui est à souligner car devenu de plus en plus rare, de musique, rendant le moment plus intense, voire émotif, si ce genre de séquence avait le moindre effet sur moi.

Ainsi, en deux épisodes, un grand moment de télévision n'a pas été connu, et cette série ne connaîtra pas de grand bouleversement majeur dans le cours de son histoire. Elle continuera son petit bout de route déjà préparé par les millions de téléspectateurs qui se plantent chaque semaine encore pour voir la suite, rabaissant, du moins, n'élevant pas davantage, le niveau fort peu élevé de nos programmes télévisés.

Le lavage de cerveau peut donc continuer en paix!

15 juin 2009

Un train peut en cacher un autre...

Suite et fin de l'analyse d'un Voyage...

Nous disions donc...Car pour plus de facilité, il décide de sélectionner l'option lui permettant de retirer ses billets à une borne, en gare, quand cela lui convient. Une autre gentille attention de la part de cette agence de voyage, qui se révèle être un autre piège déguisé. Mais nous y viendrons bien assez tôt.

(oui, je vous ai remis quelques lignes, histoire de vous remettre dans l'ambiance...)

Ce matin, notre voyageur en herbe se réveille, l'émotion et l'impatience comme compagnons. Car c'est le grand jour! Aujourd'hui, notre aventurier voyage. Après la préparation des bagages, qui est, ou non, une épreuve pour certains, le voilà en direction de la gare. Cette étape est là aussi une épreuve plus ou moins compliquée en fonction des gens. Le principal est de savoir qu'il se retrouve à la gare, et pour ne pas accentuer ses malheurs, suffisamment à l'avance pour ne pas rater son train. Car sinon, il faudrait tout recommencer, et j'ai pas l'intention de passer encore trop de temps sur ce texte. Mais être à la gare n'est pas suffisant.

En effet, rappelez-vous, il devait encore retirer son billet de train. Il se dirige donc, innocemment, puisque c'est ce qu'il est, vers les quelques bornes d'achat, de retrait et d'échanges de billets. Ces bornes, on ne peut pas les rater, car elles sont jaunes, et énormes. On ne peut pas non plus les rater car généralement, il y a une queue de quelques personnes qui attendent gentiment leur tour. Car il faut savoir qu'il y a toujours devant soi quelqu'un qui ne sait pas utiliser la machine, qui ne sait pas à quelle heure partir, ou dont la carte bancaire n'est pas reconnue. Il doit donc être patient, le temps de se retrouver à son tour face à l'écran, tactile, s'il vous plaît, car c'est pas de la merde. Il choisit donc le retrait par carte, car il n'a bien entendu pas penser noter le numéro de dossier, et le savoir par coeur serait du masochisme. Mais voilà! Comme il faut bien corser un peu l'aventure, la borne décide de ne pas reconnaître sa carte. Le voilà bien embêté, à faire à son tour attendre les gens derrière lui, à retirer et réinsérer sa carte.

Il finit cependant par s'en sortir avec les deux billets, aller et retour, en main (ba oui, de un, c'est notre héros, et de deux, faut bien que je vous raconte la suite!). Il peut alors enfin monter à bord du train. Mais avant ça, il faut qu'il traverse tout le quai, car bien entendu, sa voiture se retrouve tout au bout. Le dos en compote, les pieds en sang, il peut enfin mettre les pieds sur les marches du wagon (ou se les prendre dedans, s'il est vraiment maladroit!). Avec une démarche forte élégante du crabe surchargé, il rejoint docilement son siège.

Et là, là, là commence la véritable épreuve.

Car pendant une heure, il va se retrouver coincé à côté d'une personne qu'il ne connaît pas. Car il faut également savoir que nombreuses sont les surprises. Avec le capital chance de notre aventurier, il se retrouve soit à côté d'un fumeur qui gentiment partage son odeur de cigarette froide, soit à côté de l'affamé qui sort de son papier d'aluminium, un gros sandwich au thon. Et c'est parti pour une heure de travail personnel, pour prendre sur soi, et survivre à ces odeurs, voire bruit quand vous vous retrouvez dans le même wagon qu'un bébé pas très content. Comme seule distraction pendant le trajet, le passage du contrôleur. notre voyageur, consciencieux, avait gardé à porter de main son billet si durement acquis. Mais voilà, au moment fatidique, le fameux bout de papier est porté disparu! Voilà qui est bien gênant pour notre voyageur, vu qu'il n'était pas dans l'illégalité quelques secondes avant, mais qu'il va maintenant sûrement devoir payer une amende et subir les foudres du contrôleur. Comme le contrôleur a pitié, il lui laisse le temps de s'occuper du wagon pour le chercher. Et voilà les quelques minutes de stress qui peuvent commencer. Notre innocent inconscient se retourne sur son siège, se tortille, fouille son sac, son livre, ses poches, les fauteuils autour de lui. Mais rien. Le passager d'à côté a alors pitié de lui, et lui indique que le billet se trouve sous le fauteuil. C'est donc soulagé que le voyageur peut montrer son billet au contrôleur.

Autant dire que l'arrivée en gare est libérateur. Plus ou moins. Le sac sur l'épaule, il se dirige maintenant vers les métros et RER (et oui, il est à Paris, on peut l'applaudir!). Il a bien entendu consciencieusement noté sur un bout de papier la station à laquelle il doit se rendre. Mais pas le trajet. Mais ce n'est pas le premier problème. Car honnête comme il est, notre voyageur (on peut maintenant l'appeler ainsi) veut s'acheter un ticket. Après un regard désespéré sur la file d'attente devant les guichets, il décide de faire une nouvelle fois confiance à la technologie et aux bornes automatiques, où la file est quand même moins conséquente. L'attente, il faut bien qu'il s'y habitue, après tout, se passe, et il se retrouve une nouvelle fois devant un écran (tactile aussi, on est à Paris quand même!).

Premier casse-tête: sélectionner le ticket qui lui convient. Comme il n'y connaît rien aux différents tickets à la journée et aux différents abonnements, il va au plus simple (ou moins compliqué), et choisit un ticket de métro dans Paris. Bien entendu, la machine décide de ne pas reconnaître sa carte bancaire. Il doit donc sortir de la monnaie, ce qui lui prend encore un certain temps. Il passe avec plus ou moins de succès le portique de 'compostage' du ticket, et là, c'est le drame. Car avec seulement le nom de la station, il se perd dans la jungle des métro. Il y a bien un plan, mais il n'y voit que des traits et des couleurs. A force d'un peu de concentration, et de beaucoup d'observation, il décide des lignes qu'il doit emprunter, des changements qu'il doit faire. Il peut alors se fondre dans la masse de voyageurs impatients au point de s'écraser dans la rame quand la place vient à manquer.

Quand au son mélodieux de la madame métro, il comprend que c'est son arrêt, il doit se frayer un chemin dans cette foule fort peu conciliante de personnes pressées de grimper à leur tour dans le métro. S'il n'a éborgné personne, ni perdu de sac suite au passage fort sympathique d'un pickpocket, il se dirige alors vers les borgnes le séparant encore de l'extérieur. Il passe son ticket, et attend le délicat son de l'appareil confirmant l'ouverture des portes. Mais soudainement, ses oreilles souffrent le martyr. Car effectivement, le son qui s'est fait entendre indique que le ticket n'est pas considéré comme valide. Les joues virant au rouge, car notre voyageur n'aime pas être ainsi le centre de l'attention, surtout qu'à Paris, vous pourriez mourir dans votre sang, le cou dans une drôle de position, et une jambe en moins, que personne ne s'intéresserait à votre spectacle. Il se résigne donc à sortir un autre ticket, et peut alors rejoindre à pied la distance qui le sépare du lieu de son logement.

Ainsi s'achève la première partie de son Voyage. Comme vous avez pu le remarquer, nombre d'obstacles attendent celui qui veut vivre cette expérience. Alors, à ce moment là, notre personnage exemple fait ses petites affaires, qui n'ont nullement besoin d'être développées ici, et doit repartir. Alors je pourrais encore prendre la peine de vous décrire son retour, toujours par train, mais comme je pense avoir fait le tour des différents malheurs qu'il peut rencontrer, je ne vais pas vous retenir plus longtemps, ce texte commençant par ailleurs à devenir quelque peu indigeste.

Sachez juste qu'il peut toujours rater son train à une minute près, à cause d'un métro en retard, retard du à un incident humain sur les voies (comprendre : des membres et du sang éparpillés un peu partout à une station de la ligne), trajet de métro au cours du quel, distrait, il aurait jeté son ticket de métro, l'obligeant ainsi à en valider un nouveau pour sortir.

Et dire que je dois aller sur Lyon en train!!

(Ceci n'était qu'un simple effet de style - plus ou moins réussi, plus moins réussi, d'ailleurs, mais bon- , je suis déjà revenue de Lyon, et j'ai survécu!)

6 juin 2009

"Donnez au train des idées d'avance"...Commencez par lui donner des idées tout court!

    Me revoici après quelques jours d'absence, sur ce blog comme à mon domicile.
J'aurai bien aimé vous proposer un texte bien piquant au sujet des élections européennes qui pointent le bout de leur nez, pour vous permettre d'approfondir votre réflexion, ou simplement vous faire rire, ou même sourire, il ne m'en faut pas plus, mais 1), du fait de mon absence, je viens seulement de prendre connaissance des différents papiers proposés par les différentes listes, et 2), je ne suis pas encore assez calée en politique pour pouvoir faire un texte à l'envergure de ce que je voudrais. A la place, donc je traiterai de quelque chose de bien plus intéressant à mon goût...

    En effet, j'ai du m'absenter pour faire un aller-retour dans la région parisienne pour un entretien dans une école qui, soit dit en passant, ne s'est pas trop mal passé, mais je ne vais pas commencé à vous raconter ma vie, vous n'êtes pas là pour ça, même si ça pouvait mérité un article...
Je suis donc partie mardi midi pour revenir mercredi après-midi. Court séjour, vous allez me dire, ce sur quoi on est d'accord, je vous rassure. Mais quel parcours du combattant, pour une pauvre journée et demi, et encore!

   Car il ne faut pas croire. Un voyage ne se limite pas à l'achat d'un titre de transport, du déplacement en lui même, du séjour, et du retour. Non non non. Ce serait bien trop facile.
Vous apprendrez que Voyager (oui, avec un grand V, on parle quand même d'un aller-retour sur Paris, quoi! Depuis la province profonde que représente la région lilloise! Et ouais!) se mérite. C'est un chemin semé d'embûches. Nombreux sont les courageux qui ont voulu s'y essayer mais rares sont ceux qui s'en sont sortis indemnes. Mais commençons par le début.

    L'avènement que connaissent les technologies de nos jours semble avantager nos plus paresseux des aventuriers. Effectivement, grâce à Internet, plus besoin de se rendre en boutique pour s'acheter un billet de train (oui, je me base sur le train pour ce monologue..euh ce dialogue avec vous, chers lecteurs, car il s'y prête bien, et que mes plus ou moins récentes expériences me donnent matière au sujet.). Notre aventurier se retrouve donc plongé dans la jungle du web, pour trouver le site, que je ne citerai pas, mais qui réunit le mot voyage et le nom de la grande compagnie française dominant, pour ne pas dire monopolisant, le réseau ferroviaire de notre si beau pays (non, il n'y a pas d'ironie derrière ce patriotisme apparent...peut être dessous...mais pas derrière, ce serait mal placé - ouch...je viens de me rendre compte d'un jeu de mot à trois francs six sous - je vous laisse faire la conversion en euro, moi et les relations entre euro et francs, on est pas très copains...- et donc, je m'excuse de ce jeu de mot, et de la blague en général).

Mais cette première difficulté est très rapidement écartée par la majorité des aventuriers un tant soit peu débrouillard, du moment qu'ils sachent taper sur un clavier et choisir le bon lien. Non, la vraie première difficulté se rencontre sur le site en lui même. Car, tel des papillons qui se font passer pour des serpents auprès de leur prédateurs, ou la coccinelle dont Gotlib décrit l'incroyable capacité de mimétisme, le site de cette agence de voyage en ligne n'est qu'une façade. Mais contrairement à ce petit papillon ou cette coccinelle qui ne feraient pas de mal à une mouche (non, ne vous sentez pas obligé de sourire...), le pseudo site n'est qu'un guet-apens, une immense toile d'araignée (oh mon Dieu...non pas toi Dieu...l'autre...j'ai vraiment un humour terrible ce soir...je vous souhaiterai presque de ne pas comprendre mes blagues ou jeux de mots...presque...si si, c'en était un...), une succession de pièges dans le but de faire tomber le plus d'aventuriers possibles. Mais pour mieux s'en rendre compte, prenons le point de vue d'un innocent voyageur, qui souhaite donc réserver un aller-retour Lille-Paris du mardi midi au mercredi après-midi.

Nous voilà donc sur ce fameux site. La page d'accueil nous fait généralement arrivé directement sur la section 'train'. C'est déjà un problème en moins. Mais cette apparente aide n'est que factice. Car il faut alors rentrer dans les cases correspondantes les villes de départ et d'arrivée. Opération relativement simple. Jusqu'à ce qu'on vous explique qu'il faut préciser ces informations (une fois toutes les autres informations remplies, bien sûr, histoire de perdre un peu plus de temps...)! Et oui! Car au départ de Lille, on vous propose déjà 5 'villes' (en sachant qu'ils appellent 'villes' les différentes gares), et à l'arrivée sur Paris, on vous en propose pas moins de 25 (si si, je vous assure), même si de toute façon, au départ de Lille, vous ne pouvez arriver qu'à une seule gare, mais ne rentrons pas dans ce genre de considérations. Une fois cette étape délicate passée, il s'agit de rentrer les dates de votre séjour, ainsi que les heures qui vous intéressent. Autant les dates, ça ne pose pas de vrai problème, si votre voyage est plus ou moins clair dans votre esprit. Mais les heures...Il ne faut pas se tromper...Mais vous vous en rendrez compte un peu plus tard.

Car en tant qu'innocent voyageur, pour le moment, vous ne savez pas ce qui vous attend. Vous choisissez donc des horaires en matinée, pas trop tôt, mais pas trop tard non plus. Le reste des informations sont plutôt basique, comme votre abonnement, ou le confort que vous souhaitez. Une fois toutes ces informations remplies, la recherche lancée, les villes de départ et d'arrivée modifiées, et la recherche lancée pour la deuxième fois, apparaît alors devant vos yeux ébahis, après une page de publicité, la grille des horaires que le site vous propose. Y sont donc indiqués les heures et le prix associé. Puis, au regard des horaires proposées, notre aventurier se rend compte qu'il préfère partir un peu plus tard. Il clique donc sur le lien lui permet de passer aux heures suivantes. Après mûre réflexion, il décide de revenir aux heures précédentes, qui lui correspondent plus. Et là, c'est le drame! Autant il existe un lien permettant d'aller voir la suite, autant on ne peut pas revenir directement en arrière! Et voilà notre aventurier obligé de refaire chaque étape, pour revenir à la page précédente (oui, notre aventurier ne connaît pas le bouton 'précédent' d'une fenêtre internet...il ne peut pas être aventurier ET intelligent). Une fois que notre innocent prétendant au voyage a rempli une nouvelle fois les étapes citées précédemment, il peut enfin faire son choix parmi les différentes horaires. Une demande d'avis à la maman par ci, un déjeuner par là, il s'absente, pour ne revenir que cinq à dix minutes plus tard (oui, l'aventurier mange vite). Et là, quand il se décide enfin à confirmer une horaire...Vlan, voilà qu'il se retrouve avec une page lui disant que suite à une inactivité, il fallait rentrer toutes les informations depuis le début.

A ce stade de l'aventure, si notre innocent aventurier n'a toujours pas explosé son clavier, ou rayer son écran d'ordinateur, il a déjà survécu à une terrible épreuve. Une fois les informations complémentaires complétées, comme le numéro de sa carte bancaire, ou la manière dont il souhaite retirer son billet, notre cher personnage est en possession de ces titres de transport. Virtuellement. Car pour plus de facilité, il décide de sélectionner l'option lui permettant de retirer ses billets à une borne, en gare, quand cela lui convient. Une autre gentille attention de la part de cette agence de voyage, qui se révèle être un autre piège déguisé. Mais nous y viendrons bien assez tôt.

Alors voilà, j'arrêterai mon article ici pour le moment, car d'une part, je ne l'ai pas fini (mais ça, faut pas le dire, donc chut!) et que je ne voulais pas vous faire attendre  plus longtemps, et d'autre part, il semble qu'il va être long, ce qui ne serait pas très digeste. Donc je vous enverrai la suite d'ici quelques temps! Promis! (et puis au moins, ça vous fera revenir!)

24 mai 2009

Ceux qui soupirent vieillissent en un jour. (Théocrite)

Tout comme le singe, l'homme a la capacité de faire passer des émotions par des mimiques et des gestuelles. Ainsi, chacun d'entre vous aura déjà vu une image d'un singe faisant la grimace comparée à celle d'un homme qui sourit. Si tel n'est pas le cas, vous n'avez pas raté grand chose, je vous rassure.  Ce que l'on ignore plus facilement, c'est qu'une même mimique contient ses propres nuances. Dans la sous espèce que j'ai étudié pour vous, du moins. Cette sous espèce de la grande famille humaine, c'est la famille W*******, au nom scientifique bien effrayant de W*******-D************ (noms censurés pour cause d'anonymat et d'autres trucs administrativement trop occupant). Et oui, cette sous-espèce du genre humain, bien que peu commune, existe encore à l'état sauvage, dans son environnement naturel. Cette espèce à tendance migratrice a été aperçue en France, et par un heureux hasard (ou pas), j'ai pu m'en approcher suffisamment pour pouvoir en étudier les us et coutumes.

J'aurai pu disserter longuement sur cet instinct qui pousse cette famille a une constante migration, ou vous décortiquer les moindres facettes de leur psychologie. Mais non. Aujourd'hui, je souhaite dévoiler aux yeux du monde entier les dessous (non, pas en synthétique, ça gratte, c'est mieux la dentelle) d'un mystère qui a tenu en haleine plus d'un scientifique (peut être trois, voire quatre, si on cherche bien sous les tables - c'est que ça se cache bien, ces petites bêtes là!). Effectivement, je compte vous faire part de la découverte qui devrait révolutionner la vision que l'on avait de la communication au sein du genre humain, et plus précisément de la famille que nous nommerons W, pour faire court, une révélation, donc, qui va éclaircir les nombreuses zones d'ombres que nos lacunes dues à notre manque d'études sérieuses provoquaient. Effectivement, j'ai pu décrypter le mécanisme d'un comportement qui joue un rôle primordial dans la vie en société de cette famille, et qui nous permet donc de mieux comprendre les interactions et flux relationnels entre les différents individus, en diverses situations. Mais trêve d'introduction sans fin. Et place à la science du Soupir!

Oui, je dis bien 'Science du Soupir'. Car il faut savoir que n'est pas soupir n'importe quel soupir! Ou plutôt, le soupir n'est pas qu'un, il est multiple. Comme on le dit souvent, un soupir peut en cacher un autre (non, les trains ne sont pas le nom scientifique des soupirs). Mais commençons par la base.

SOUPIR n.m. 1.Respiration forte et profonde occasionnée par la douleur, une émotion, etc. ♢Litt. Rendre le dernier soupir: mourir. 2. MUS. Silence d'une durée égale à la noire; signe qui l'indique.
[ source: Le Petit Larousse Illustré 1996] ( A mon plus grand désespoir, Wikipédia a montré une des ses failles, ne contenant pas la définition première de ce mot...terrible déception... - je n'accepterais aucun commentaire quant à mon dictionnaire...il est peut être vieux, mais il m'est fidèle, et en plus, il a de jolis dessins colorés!)

Seule la première définition m'intéresse, et je démarrerai ma démonstration de ce point là. Mais l'on pourra cependant noter que la deuxième définition, touchant à la musique, est en lien avec la première définition, car dans un sens, la musique, par ces silences notamment, permet d'exprimer des sentiments, des émotions, des douleurs...Mais arrêtons de divaguer...oui, surtout vous, là...vous êtes du genre à vous laissez facilement distraire, j'ai l'impression...alors concentrez vous un peu, ou je n'aurai jamais fini ma démonstration à la fin de cet article! (je vous rassure, ce sera fait...mais faut bien en motiver certains...). Je pars donc de ce que m'indique mon ami le dictionnaire.

Le soupir est donc, initialement, une respiration forte et profonde occasionnée par la douleur, une émotion, ou par beaucoup d'autres choses. Certainement. Ce que mon fidèle compagnon n'indique pas, qui à mes yeux revêt le plus d'intérêt, et qui se révèle être le point central de mon étude, c'est la signification de ce mouvement respiratoire. Alors, je sais, j'entends déjà certains me répondre que c'est évident, que si l'on soupire suite à une douleur, c'est pour signifier que l'on a mal, ou toute autre chose du même genre. Ce que je veux mettre en valeur, en parlant de signification, ce n'est pas la cause, mais le message subliminal que l'on veut faire passer par ce geste. Car c'est bien sur ce dernier point que réside tout le secret de la communication W*******aine.

Car je l'affirme, la communication des W******* se base essentiellement et exclusivement sur les soupirs. Ce mode de communication peut paraître primitive, et primaire, de l'extérieur, aux premiers abords. Mais quand l'on se penche d'un peu plus près sur le cas, tout en prenant soin de bien se tenir à la rambarde, c'est qu'on est haut perché, voyez-vous, on se rend vite compte que cette méthode est bien plus complexe que ce que l'on pouvait imaginer. Une véritable structure grammaticale la dirige, et une incroyable diversité de vocabulaire la compose. Quant à conjugaison...je ne vous en parle pas...Enfin, si, je vais vous en parler...mais bon, voilà quoi...Mais chaque chose en son temps, la conjugaison viendra bien assez tôt, soyez-en sûr! Les échanges sociaux entre W******* se font donc par un système complexe de soupirs. Mais tout d'abord, une petite mise en situation.

Quelque part, là où des W******* ont bien voulu se poser pour une durée de temps plus ou moins non déterminée...
Individu A: voix enjouée "Bonjour!"
Individu B: *soupir*
Individu A: "Quoi encore?" - ton froid
Individu B: "Rien, rien..." - ton de celui qui prend sur lui en le faisant lourdement comprendre à son interlocuteur
Individu A: *soupir*
Individu B: "Pourquoi tu soupires?" - ton cassant
Individu A: "Mais je soupire pas!" - voix qui monte d'une octave
Individu B: "Si, t'as soupiré, je ne mens pas, quand même!" - ton énervé
Individu A: "Mais je le sais si je soupire ou non!" - voix qui monte d'une autre octave et de volume (note de l'auteur: aïe mes oreilles!)
Individu B: *soupir*

[ Merci au traducteur pour le travail effectué sur ce dialogue de la vie quotidienne]

Ainsi donc, sur une discussion de vingt secondes tout au plus, nous aurons donc rencontré 3 soupirs. Mais vous remarquerez que ces soupirs n'ont pas tous la même signification. Vous ne le remarquez pas? Bon, c'est vrai que contrairement à vous, j'ai de l'expérience dans la traduction de soupirs dans mes bagages (et je peux vous dire que ça prend de la place...foutu surplus de bagages à l'aéroport, va...). Bon, considérons la conversation précédente comme un entraînement. Voilà un autre extrait de la vie quotidienne normale.

Quelque part d'autre que dans l'autre situation, à un moment différent, sinon ce serait pas une autre situation, mais bon, ça, on s'en fiche...
Individu C (oui, ce ne sont pas toujours les mêmes individus non plus!): *soupir*
Individu D: *soupir* - déplacement qui consiste à descendre un escalier
Individu C: *soupir plus proche du grognement que du soupir, mais bon,ça reste un soupir*
Individu D: "Qu'est-ce qu'il y a?" - ton sous-entendant le 'encore', mais pas trop quand même
Individu C: " Rien..." - voix qui signifie le contraire
Individu D: *soupir*
Individu C: "Ba oui mais c'est toujours pareil" - voix énervée
Individu D: "J'essaye..." - voix résignée, énervée, déçue, désespérée (oui, ça fait une drôle de voix, il faut l'entendre pour le croire)
Individu C: "Oui, tu ne fais que ça, essayer..." - voix toujours autant énervée
Individu D: *soupir* - déplacement correspondant au départ de l'individu D en direction de l'escalier

[ Tous les dialogues sont tirés d'une situation réelle, au mot près - merci de ne pas tenir compte de la diversité des réponses de l'individu D...elle essaye vraiment! Mais ne commençons pas ce débat là maintenant...]

Vous remarquerez donc cette fois-ci la fréquence des soupirs dans le temps de parole global: 5 soupirs sur 10 échanges, à raison de 3 soupirs pour l'individu D. Alors, je vous l'accorde, à la première lecture, tout cela peut être proche du charabia (enfin...facilement 20 centimètres de distance je pense...peut être 15...faudrait que je sorte mon mètre, pour vérifier...). On peut légitimement se demander s'il y a vraiment un sens derrière cet échange, et il est logique d'en venir à s'interroger sur la différence entre les trois premiers soupirs, qui semblent être l'élément central de la discussion. Analysons attentivement ces quelques instants de communication W*******aine.
A l'instant 0, un premier soupir retentit. Ce premier soupir, je vous le dis, puisque vous ne pouvez malheureusement pas vous en rendre compte, correspond à un soupir signifiant "C'est encore à moi de tout faire ici, elle est bonne à rien, celle là, j'en ai vraiment marre à la fin..." (je tiens à vous préciser qu'il m'a fallut des années d'immersion totale pour en arriver à un tel niveau de compréhension).
Réponse immédiate de l'individu D par un autre soupir. Celui là, je vais de nouveau vous éclairer, car sans le contexte général, peut paraître incompréhensible, correspond à une réaction anticipant les sentiments de rage, de haine, de désespoir et d'autodestruction morale qui s'ensuivra.
A partir de cet instant, il devient plus simple, je pense, de comprendre le soupir suivant. Effectivement, si vous vous souvenez bien, l'individu C soupire de nouveau, soupir plus proche du grognement que du soupir, mais soupir quand même, mais cela importe peu. Ce soupir indique lui aussi des sentiments que l'individu anticipe, ces sentiments étant principalement l'énervement, l'impatience, l'intolérance, la méchanceté gratuite, en continuité du premier soupir, et de la réponse soupirée de son interlocuteur (oui, tout cela peut paraître complexe, mais il faut aussi tenir compte d'un contexte socio-hiérarchiquo-familial, que je ne décrirais pas vraiment dans ces quelques lignes, pour ne pas compliquer davantage la chose.). Notez l'apparition des premiers mots dans cette conversation, suite au deuxième soupir de l'individu C. Effectivement, même aux yeux, enfin, aux oreilles d'un individu de la famille, les nuances d'un soupir sont parfois telles qu'un éclaircissement est nécessaire. Je ne commenterais pas la réponse à ces paroles, ce développement entrant dans le domaine contextuel précédemment cité.
Un quatrième soupir fait alors son entrée dans la partie. Soupir en réponse au 'Rien' précédent. Comme vous l'avez certainement compris, ce soupir exprime la profonde tristesse, et l'intense colère qui naissent tour à tour dans le coeur de l'individu D. Mais il exprime également l'impuissance de l'individu face à la réaction de l'individu C. Cette dernière signification est d'ailleurs celle retenue par l'individu C, puisque celui-ci répond par une phrase, méchante, cruelle, disons le clairement, mais la n'est pas vraiment la question.
Un dernier soupir, toujours de l'individu D, retentit alors. Ce dernier soupir reprend le sentiment d'impuissance, de colère, de tristesse, bien sur, mais il est surtout un soupir de fatigue, plus morale que physique, d'ailleurs.

Au travers de ce premier décryptage, vous apprenez à comprendre le langage du soupir, je l'espère, du moins. Ainsi donc, à l'aide de ce qui peut paraître si vide de sens, un W******* arrive à faire comprendre 5 choses différentes, et encore, sans compter les nuances spécifiques à des détails d'ordre psychologiques. Et ceci ne représente qu'une seule situation! Car plus on observe, plus on découvre. Mais je ne peux techniquement pas vous retranscrire beaucoup d'autres situations. Vous devrez donc vous contenter de ce que je vous ai dévoilé précédemment.

Ce qui est à retenir de cette étude, c'est que le soupir est une constante dans le monde des W*******-D***********. Il est la base de tout, il est le tout. Sans lui, la communication, ou du moins, ce qui en porte le nom au sein de cette famille, ne serait pas. Si jamais vous décidez de faire un voyage au coeur de cette famille, préparez vous, et apprenez à décrypter les nuances...ça pourrait vous sauver la vie (personne ne m'avait prévenu...voyez mon état maintenant!)!

Dernière petite chose que l'on peut retenir de tout ça: ne croyez jamais les proverbes et autres phrases hautement philosophiques de grandes personnes. Le rapport? Vous allez comprendre à la ligne suivante.
Coeur content soupire souvent, que dit un proverbe français...
Sans vous décortiquer la vie psycho-émotionelle de cette sous-espèce étudiée plus tôt, je peux vous assurer que 'content' n'est pas l'adjectif majoritairement utilisé pour qualifier le coeur de nos individus.

Et pour finir cette chronique, une petite phrase (bon, d'accord, deux...) qui n'a pas de vrai lien avec mon sujet, mais que je trouve chouette.

La vie est une affaire de cris plus ou moins étouffés. Du premier vagissement au dernier soupir, en passant par le "Ohé! Y'a quelqu'un?". (Denis Langlois)

20 mai 2009

Des mots, rien que des mots...

Si le temps est arrivé, le feu d'âme me fait la nuit.

[Oui. Ce soir, je m'ennuye (et oui, ça arrive même aux meilleurs - meilleurE, dans mon cas). Donc ce soir, je décide de faire un truc inutile - oui, je sais, il n'y a pas que ce soir que je fais des trucs inutiles, pas besoin de me le rappeler- . Comme j'avais vraiment du temps à perdre, j'ai ouvert Itunes, et j'ai ouvert une page de traitement de texte. Non, je n'ai pas écouté de musique en écrivant de nouveau des conneries. Rectification. Je l'ai bien fait, mais après avoir fait quelque chose d'autre. Effectivement, j'ai appuyé sur le bouton signifiant Play, lançant la lecture de mes presque quarante jours de musique disponibles. Et j'ai décidé de voir comment le destin déciderait de se liguer avec Itunes contre moi.
A la première chanson, j'ai pris le premier mot du titre. Je l'ai noté, puis je suis passé à la chanson suivante, pour en prendre le deuxième mot, et ainsi de suite, jusqu'à faire une phrase (quelque chose ayant la structure d'une phrase du moins). Bon, je l'avoue, j'ai passé plusieurs chansons, mais simplement parce que le nombre de mots du titre était inférieur à celui de la chanson, m'empêchant de sélectionner le mot selon ma méthode. Et je vous l'accorde, étrangement, on ne trouve pas énormément de chansons dont le titre est composé de plus de 5 mots. J'ai cependant réussi à réunir ces huit mots. If time got soul fire make me night. Comme je me retrouve avec une phrase en anglais, je décide de voir ce que me propose un traducteur en ligne. Mais trêve de bla bla, et commentons.
]

Je suis sur mon lit, calée contre le mur, une lampe éclairant faiblement la salle. Et je me retrouve seule avec cette phrase.

Si le temps est arrivé, le feu d'âme me fait la nuit.

Que dire?

Et bien, en premier lieu...merci Itunes et Reverso, sans qui ces mots ne se seraient pas retrouvé aligné ainsi. Et la, je me dis que le destin n'est pas si cruel avec moi. Car j'aurais pu tomber sur plus méchant.

En deuxième lieu...merci Itunes et Reverso, grâce à qui ces mots ainsi alignés vont devenir une source d'inspiration. Et la, je me dis que le destin est cruel avec moi. Car j'ai lancé ma liste de lecture mélancolique.

Cette phrase, bien que quelconque, et dans le fond, vide de sens, et bien, cette phrase...elle est vide de sens. Mais malgré cette vérité, j'arrive quand même à y trouver des éléments pour nourrir mon humeur pseudo-mélancolico-solitaro-pathétique. Bon, je vous l'accorde, une phrase telle "Le soleil brille dans le ciel bleu, les oiseaux chantent et le ruisseau coule sous le pont" m'aurait certainement fait le même effet. Mais là n'est pas la question.

Je lis encore et encore cette phrase. "Si le temps est arrivé..." Rien que ces cinq mots suffisent à me plonger toute entière dans mon délire pathético-sinistro-pathétique. La simple alliance du mot Temps et du verbe Arriver suffit, par ailleurs. Car j'y trouve toujours une consonance sinistre. La notion d'un moment qui touche à sa fin, cette idée de délai qui arrive à son terme, l'image de l'instant fatidique qui s'approche inexorablement, tout ce que cette alliance m'inspire, ce sont des choses qui, loin d'un contexte particulier, ont le don de me rendre mal à l'aise. Car mon interrogation, dans ces cas là , se concentre sur l'après. Après. Une fois l'instant présent, une fois le temps derrière nous, que reste-t-il? Que va-t-il se passer? Que peut-il y avoir d'autre?
Alors bien sur, il faut qu'à cet instant là de la réflexion, la musique que j'écoute débouche sur un morceau déprimant ayant dans les paroles le conseil 'never think'. Trop tard, malheureusement.
Hors contexte, donc, le temps est arrivé. Cela signifie qu'un changement est à venir. Instinctivement, je penserai directement à un changement négatif (non, je ne pense pas non plus à l'apocalypse, quand même pas). Visuellement, voilà comment j'imagine la chose. Je ne vois rien de spécial. Je ne pourrais pas vous dire si je vois quelque chose en relief, si cela semble réel, si je vois un motif, ni même si je vois une couleur. La seule chose que je sais, c'est que je vois. Jusqu'au fameux 'Le temps est arrivé'. A ce moment là, je vois du noir. Je vois du noir, dans le noir. Et mon interrogation porte sur ce que je verrais après le noir, si je sortirai un jour de ce noir.

Mais je continue ma lecture. "...le feu d'âme me fait la nuit.".
Le premier groupe de mots m'inspire. Le feu d'âme. La première chose qui me viendrait à l'esprit serait de demander qui est cette fameuse "Âme" à qui appartient ce feu. Mais comme je ne suis pas d'humeur à faire des blagues à deux francs six sous...ah..je l'ai déjà faite...bon ba trop tard...désolée, hein!...Le feu d'âme, donc. Effectivement, parfois, pour ne pas dire souvent, je me sens brûler de l'intérieur. Le lait trop chaud de mon chocolat viennois doit parfois y contribuer, mais je ne pensais pas à ça. Non, je pensais à une autre sorte de brûlure. Comme si mon âme se mettait à bouillonner. Et contrairement à l'eau des pâtes, il ne suffit pas d'éteindre le bec de gaz pour calmer un peu tout ça. Ou alors, j'ai mal lu le mode d'emploi. Il faut dire que moi et le chinois...Mon âme est plus facile à embraser qu'à éteindre. Comme quoi, il y a des choses terriblement injuste sur cette Terre. Pour ne pas parler des feux verts qui ne restent pas verts assez longtemps... Le feu d'âme. Un feu qui se nourrit de mon âme, consumant toutes les miettes de respect, de bonne conscience, de moralité. Qui me consumerait, donc. Car sans moralité, sans conscience, sans respect, que suis-je? Rien, sans doute. Mais pas besoin de me retirer ces quelques éléments superflus pour n'être rien. 
Me fait la nuit. Faire la nuit. Faire le noir. Me plonger dans le noir, dans l'obscurité, dans l'inconnu, dans le doute, dans le vide. Me couper du monde, me couper de tout. N'être plus rien, n'être nul part, ne pas être. Ne pas être. Ce qui revient à être. Puisque je ne suis rien. Ce qui revient à le deuxième interprétation du deuxième groupe de mots. Me faire. Le feu d'âme me fait. La disparition de la conscience, de la moralité et du respect pour me créer. On revient au point de départ.

La boucle est bouclée.

Je divague, je divague, mais depuis tout à l'heure, vous lisez ça en espérant que je vous ponde un truc. Mais malheureusement, je n'ai rien à vous proposer pour ce soir...Merci d'avoir perdu votre temps à lire un truc qui ne veut rien dire et qui ne sert à rien, et à bientôt, avec un article, un vrai! (Auchan! ...hum...désolée...je ne peux jamais m'en empêcher...)

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