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Donne moi une plume...
6 novembre 2009

Ne casser pas la coque de l'oeuf avant de l'avoir cuit...

Juste une petite note avant de (RE)commencer... DÉSOLÉEDÉSOLÉEDÉSOLÉEDÉSOLÉE! Je sais, c'est inadmissible, j'aurai du remettre à jour il y a bien plus longtemps, et ce n'est pas une excuse, mais vacances, puis déménagement puis rentrée obligent... Enfin bref, je vais tenter d'être plus sérieuse à l'avenir, même si le commun des mortels s'en tamponnent royalement les ovaires avec une babouche (ou ce qu'ils veulent, hein, chui pas tyrannique...)

    Ne pas casser la coque de l'œuf avant de l'avoir cuit...(oui, on dit coque et pas coquille, et me dites pas le contraire, car à cause d'un sujet de Design, j'en ai bouffé du coquetier, si je puis dire...). Oui oui, cet adage, qui s'est perdu au fil des âges, c'est à regretter, fait pourtant partit de ceux que l'on devrait toujours avoir à l'esprit. Notamment quand l'on mange un œuf surprise Kinder. Mais si, vous savez, cette coque d'œuf en chocolat emballé dans un papier d'aluminium que l'on prenait soin d'enlever et d'aplatir sans le déchirer - c'est mon expérience personnelle, du moins - et qui renfermait à l'intérieur d'un pas moins célèbre 'œuf' en plastique jaune. C'était pour cet œuf jaune que l'on demandait à nos parents de nous acheter cette gourmandise, soyons clair! Plus précisément, pour ce qu'il y avait dedans. Une surprise.
    Pourrie. Bon d'accord, j'exagère peut être un peu. En tout cas, le chocolat valait franchement plus que la surprise. Enfin bon. Je divague.
    Cet adage marche donc bien avec les gourmandises, mais, ce qu'il faut savoir, et qui devrait être plus souvent mis en valeur, est qu'il est aussi approprié à d'autres champs d'application. Les offres de cinéma, par exemple.
   
    Prenez votre porte-monnaie, ouvrez-le (alors moi, je dois aller dans la poche zippée contenant les pièces, mais bon, chacun son truc), et sortez-en votre dernier ticket de cinéma. Et n'essayez pas de me faire croire que vous n'en avez pas, tout le monde en a un, qui traîne, aussi vieux et miteux soit-il, tout le monde sans exception.
    Bien. Maintenant, retournez-le. Si l'encre n'a pas complètement disparue avec le temps, ou si votre coupon n'est pas complètement déchiqueté, tentez de décrypter les quelques mots qui se tiennent toujours aussi fiers que le jour de leur impression. Vous avez une chance sur deux que ce soit une offre Mac Do, une chance sur deux pour que ce soit juste l'adresse de votre cinéma, une chance sur deux pour que ce soit le titre d'un autre film, et enfin une chance sur deux pour que ce soit une offre de votre cinéma de quartier préféré. (Oui, je sais, ça fait beaucoup de chance, mais comme l'on ne va que TRÈS, et cette nuance est importante, rarement au cinéma seul, ça double ou triple ou tout simplement multiplie les chances..)
    C'est cette offre qui nous intéresse. Un bon de réduction pour votre prochain passage dans ce cinéma, sous condition du jour et de l'heure, bien sûr. Le rapport? Le film qui vous a permit d'avoir ce ticket 'gagnant' est un peu l'oeuf en chocolat qui renferme l'oeuf en plastique jaune, et sa surprise, à l'offre de réduction.

    Alors, tel le gamin venant de reconstruire son bonhomme Kinder en trois morceaux mais ayant quand bien même réussi à lui mettre les pieds à la place de la tête, vous décidez de profiter de cette promotion, et choisissez un jour où vous n'avez rien à faire, et vous en profitez pour aller voir un film qui ne vous aurez pas tenté si il n'y avait pas eu cette réduction. Du moins c'est ce que j'ai fait.
    Il faisait pourtant très beau ce jour là. Et à part un petit 'accident' domestique en rapport avec mon chien, cette journée promettait d'être banale et quotidienne - ordinaire, en somme. Je regrette maintenant de ne pas avoir pris l'option "Lire et comprendre les signes du destin dans les moindres évènements de mon insignifiante journée" au lycée mais bon, comparée au latin, yavait pas photo...
    J'avais donc décidé, malgré et puisqu'étant seule, sans rien avoir à faire de spécifique, d'aller au cinéma voir le dernier Harry Potter (oui, je sais, c'est pas d'hier, mais si vous n'avez pas compris, relire les premières lignes en italique...). Le manteau sur le dos, le sac sur l'épaule, me voilà donc dans la rue en direction de l'arrêt de bus le plus proche. Le ciel précédemment bleu était maintenant gris, mais là encore, une mauvaise orientation scolaire au lycée, et l'on m'avait convaincu de prendre les maths à "Lire et comprendre les signes du destin dans la manifestation physique de la météo". Arrivée à la station de bus, je me retrouve devant l'écran m'annonçant un quart d'heure d'attente. Soit. De nouveau, avec le recul, je regrette de ne pas avoir écouté le rat du concierge de mon arrière grande tante maternelle, et avoir préféré suivre des cours de français plutôt que de "Lecture et compréhension des signes du destin dans la manifestation informatique de données pratiques". Mais bon, que voulez-vous, on ne refait pas le passé...
    Inconsciente, donc, de ce qui pouvait m'attendre, je me dirigeais donc vers l'arrêt de tramway, fort proche lui aussi, une rame ne devant certainement pas traîner à arriver. Le destin avait du avoir pitié de moi, ou devait se révéler particulièrement cruel pour vouloir ainsi m'encourager pour mieux me faire tomber après, je ne saurais vous le dire puisque je ne l'ai pas encore recroisé, mais le fait est qu'un tram arrivait effectivement quelques instants plus tard. Je m'installais donc sur un des sièges libres, 15 heures de l'après-midi ... ou bien seize heures ... quoique il pouvait tout aussi bien être 15 heures trente, pour tout ce que je me souviens...enfin bref, l'après midi n'étant pas encore consommé, le tram n'était vraiment pas plein, ce qui explique que je puisse trouver un siège.
    Mon regard se perdit alors, au travers de la vitre, sur les maisons qui défilaient, pour se fixer sur un détail. Un infime détail, mais qui allait être le début de la fin (ou du commencement de la fin, tout dépend de si l'on voit le verre à moitié vide ou complètement vide). En effet, sur la vitre, venait de s'écraser, pathétiquement, lamentablement, mais sinistrement cruelle, une goutte d'eau.

    La pluie s'abattait enfin. Oh, rassurez-vous, rien de bien méchant! Rien qu'un bon parapluie, que j'avais intelligemment glissé dans mon sac auparavant, ne puisse supporter. Je sortais donc du tram, au terminus, l'esprit confiant, le parapluie noir grand ouvert au dessus de ma tête. Et pour la dernière fois, je l'espérais, encore, je regrette de n'avoir pas suivi le cours de "lecture et compréhension du sens caché des murmures du vent" au profit des cours d'histoire-géographie. J'aurai ainsi pu deviner que le fait qu'il commence à venter alors qu'il pleuvait n'apporter certainement rien de bon.

    Je m'enggoufrais dans la bouche de métro, légèrement mouillée du pantalon, les converses glissantes sur le pseudo-marbre de la station, pour attraper le prochain train. Ah attendez, encore un regret. Je n'aurais certainement pas du sécher les cours de "lecture et compréhension des journées propices au port du saroual " pour aller faire la bringue en cours d'espagnol. Effectivement, le bas de mon pantalon, ayant généreusement accepté d'absorber les moindres gouttes établissant un contact proche avec lui, pesait maintenant le double de ce qu'il devait initialement, bien que je n'ai jamais pris la peine de prendre de vraies mesures. Mais j'ignore ce dernier signe du destin, et courageusement, ressors du train à la station voulue, le pantalon et le parapluie dégoulinants.
Je monte alors les dernières marches de l'escalator qui devaient me mener à la rue, à cinquante mètres, même pas, et encore, à reculons les yeux fermés, de l'entrée du cinéma. Mais le destin en avait décidé autrement.

    Dire que je me suis prise le seau d'eau glacé de ma vie dans la gueule ne serait certainement pas approprié. Non. Il ne s'agissait pas d'un seau d'eau. Mais bien d'une piscine. Olympique, s'il vous plaît!

    Mon pantalon, mon parapluie et moi n'étions certainement pas préparé à subir ce déluge que Noé aurait fui, même avec son fameu petit bateau (qui n'a pas de jambes, contrairement à ce que dit la comptine). En l'espace de deux minutes, au lieu de l'unique minute qui m'aurait été en temps normal nécessaire et suffisante pour traverser cette même distante, c'en était fini de moi. Car croyez le ou non, un pantalon littéralement trempé et un vent en pleine face qui vous empêche de tomber en avant, même en y mettant tout son poids, étonnament, ça a la capacité de vous retarder.
    Après deux très très longues minutes de solitude, donc, je me retrouve dans le hall du cinéma, glacée, mouillée, comme si je sortais d'un bain dans lequel je serais plongée totalement habillée, la pitié des gens déjà présents depuis le début de l'apocalypse sur moi. C'est donc les chaussures chcouinantes et les chaussettes pataugeant dans l'eau que je me dirige pathétiquement vers le guichet pour acheter mon ticket - AAAH PAUUUSE! Ne pas oubliez la fameuse offre! Ce serait stupide, après tout ce que j'ai subi...- pour voir donc, le dernier Harry Potter à être sorti dans les salles. Encore dix minutes humides d'attente, je pénètre enfin dans la salle, et m'installe tranquillement en plein milieu d'une rangée, dans une salle quasi vide.

    Je ne vous raconterai pas le film (vous n'avez qu'à aller le voir!), mais je peux vous dire qu'au final, deux heures de film n'auront pas été de trop pour me sécher et qu'au sortir de la salle, mon pantalon est dans un état à peu près normal, mais mes chaussettes font toujours un peu de résistance. Un coup d'oeil à l'extérieur, et je peux dire que le destin est content et rassassié de sa petite blague, puisqu'il fait maintenant presque beau. Presque.
    Je rentre donc chez moi sèche, saine et sauve. Mais surtout sèche.

    Cette petit anecdote, donc, - et notez mon sens du sacrifice, d'ainsi vous offrir un des mes rares moments de solitude et d'humiliation intenses pour vous servir, ô vous lecteurs pas toujours si fidèles - pour vous inciter à vous méfiez de toutes ces offres douteuses, et surtout, surtout, des oeufs Kinder Surprise. De même, je vous conseille fortement de ne pas céder à la propagande vous incitant à suivre des cours de français (pfff, qui utilise encore ça de nos jours?) ou de mathématiques (Ha, laissez moi rire... comme si je ne savais pas que 1+1 faisait 11...) mais perpétuez la tradition des cours ancestraux de lecture et compréhension qui vous permettront de mieux survivre face aux dures lois de la vie.

    Encore heureux que la bande son du film était bien sinon, je ne sais pas quel sentiment j'aurai gardé de cette journée...Rancoeur et amertume? Qui a parlé de rancoeur et d'amertume?

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Commentaires
T
Encore un coup des russes je te dis! C'est pas une invention des allemands les Kinder surprise, mais bien des russes. En réalité: Le projet fut conçu par l'URSS pour contrer les USA durant la guerre froide; l'optique étant de s'armer mieux et plus qu'eux. Et là ils inventèrent LE KINDER SURPRISE.<br /> <br /> Mais ça non, jamais on en parle en cours d'histoire! On se demande ce que fait l'éducation nationale!<br /> <br /> Je vais m'inscrire aux seuls cours qui portent un intérêt: "lecture et compréhension" de l'histoire du Kinder et "lecture et compréhension" des signes indiquant qu'un aliment n'est plus consommable.<br /> <br /> PS: "RANCOEUR" parce que [ranseur] ça ne veut rien dire ;)
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