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20 mai 2009

Des mots, rien que des mots...

Si le temps est arrivé, le feu d'âme me fait la nuit.

[Oui. Ce soir, je m'ennuye (et oui, ça arrive même aux meilleurs - meilleurE, dans mon cas). Donc ce soir, je décide de faire un truc inutile - oui, je sais, il n'y a pas que ce soir que je fais des trucs inutiles, pas besoin de me le rappeler- . Comme j'avais vraiment du temps à perdre, j'ai ouvert Itunes, et j'ai ouvert une page de traitement de texte. Non, je n'ai pas écouté de musique en écrivant de nouveau des conneries. Rectification. Je l'ai bien fait, mais après avoir fait quelque chose d'autre. Effectivement, j'ai appuyé sur le bouton signifiant Play, lançant la lecture de mes presque quarante jours de musique disponibles. Et j'ai décidé de voir comment le destin déciderait de se liguer avec Itunes contre moi.
A la première chanson, j'ai pris le premier mot du titre. Je l'ai noté, puis je suis passé à la chanson suivante, pour en prendre le deuxième mot, et ainsi de suite, jusqu'à faire une phrase (quelque chose ayant la structure d'une phrase du moins). Bon, je l'avoue, j'ai passé plusieurs chansons, mais simplement parce que le nombre de mots du titre était inférieur à celui de la chanson, m'empêchant de sélectionner le mot selon ma méthode. Et je vous l'accorde, étrangement, on ne trouve pas énormément de chansons dont le titre est composé de plus de 5 mots. J'ai cependant réussi à réunir ces huit mots. If time got soul fire make me night. Comme je me retrouve avec une phrase en anglais, je décide de voir ce que me propose un traducteur en ligne. Mais trêve de bla bla, et commentons.
]

Je suis sur mon lit, calée contre le mur, une lampe éclairant faiblement la salle. Et je me retrouve seule avec cette phrase.

Si le temps est arrivé, le feu d'âme me fait la nuit.

Que dire?

Et bien, en premier lieu...merci Itunes et Reverso, sans qui ces mots ne se seraient pas retrouvé aligné ainsi. Et la, je me dis que le destin n'est pas si cruel avec moi. Car j'aurais pu tomber sur plus méchant.

En deuxième lieu...merci Itunes et Reverso, grâce à qui ces mots ainsi alignés vont devenir une source d'inspiration. Et la, je me dis que le destin est cruel avec moi. Car j'ai lancé ma liste de lecture mélancolique.

Cette phrase, bien que quelconque, et dans le fond, vide de sens, et bien, cette phrase...elle est vide de sens. Mais malgré cette vérité, j'arrive quand même à y trouver des éléments pour nourrir mon humeur pseudo-mélancolico-solitaro-pathétique. Bon, je vous l'accorde, une phrase telle "Le soleil brille dans le ciel bleu, les oiseaux chantent et le ruisseau coule sous le pont" m'aurait certainement fait le même effet. Mais là n'est pas la question.

Je lis encore et encore cette phrase. "Si le temps est arrivé..." Rien que ces cinq mots suffisent à me plonger toute entière dans mon délire pathético-sinistro-pathétique. La simple alliance du mot Temps et du verbe Arriver suffit, par ailleurs. Car j'y trouve toujours une consonance sinistre. La notion d'un moment qui touche à sa fin, cette idée de délai qui arrive à son terme, l'image de l'instant fatidique qui s'approche inexorablement, tout ce que cette alliance m'inspire, ce sont des choses qui, loin d'un contexte particulier, ont le don de me rendre mal à l'aise. Car mon interrogation, dans ces cas là , se concentre sur l'après. Après. Une fois l'instant présent, une fois le temps derrière nous, que reste-t-il? Que va-t-il se passer? Que peut-il y avoir d'autre?
Alors bien sur, il faut qu'à cet instant là de la réflexion, la musique que j'écoute débouche sur un morceau déprimant ayant dans les paroles le conseil 'never think'. Trop tard, malheureusement.
Hors contexte, donc, le temps est arrivé. Cela signifie qu'un changement est à venir. Instinctivement, je penserai directement à un changement négatif (non, je ne pense pas non plus à l'apocalypse, quand même pas). Visuellement, voilà comment j'imagine la chose. Je ne vois rien de spécial. Je ne pourrais pas vous dire si je vois quelque chose en relief, si cela semble réel, si je vois un motif, ni même si je vois une couleur. La seule chose que je sais, c'est que je vois. Jusqu'au fameux 'Le temps est arrivé'. A ce moment là, je vois du noir. Je vois du noir, dans le noir. Et mon interrogation porte sur ce que je verrais après le noir, si je sortirai un jour de ce noir.

Mais je continue ma lecture. "...le feu d'âme me fait la nuit.".
Le premier groupe de mots m'inspire. Le feu d'âme. La première chose qui me viendrait à l'esprit serait de demander qui est cette fameuse "Âme" à qui appartient ce feu. Mais comme je ne suis pas d'humeur à faire des blagues à deux francs six sous...ah..je l'ai déjà faite...bon ba trop tard...désolée, hein!...Le feu d'âme, donc. Effectivement, parfois, pour ne pas dire souvent, je me sens brûler de l'intérieur. Le lait trop chaud de mon chocolat viennois doit parfois y contribuer, mais je ne pensais pas à ça. Non, je pensais à une autre sorte de brûlure. Comme si mon âme se mettait à bouillonner. Et contrairement à l'eau des pâtes, il ne suffit pas d'éteindre le bec de gaz pour calmer un peu tout ça. Ou alors, j'ai mal lu le mode d'emploi. Il faut dire que moi et le chinois...Mon âme est plus facile à embraser qu'à éteindre. Comme quoi, il y a des choses terriblement injuste sur cette Terre. Pour ne pas parler des feux verts qui ne restent pas verts assez longtemps... Le feu d'âme. Un feu qui se nourrit de mon âme, consumant toutes les miettes de respect, de bonne conscience, de moralité. Qui me consumerait, donc. Car sans moralité, sans conscience, sans respect, que suis-je? Rien, sans doute. Mais pas besoin de me retirer ces quelques éléments superflus pour n'être rien. 
Me fait la nuit. Faire la nuit. Faire le noir. Me plonger dans le noir, dans l'obscurité, dans l'inconnu, dans le doute, dans le vide. Me couper du monde, me couper de tout. N'être plus rien, n'être nul part, ne pas être. Ne pas être. Ce qui revient à être. Puisque je ne suis rien. Ce qui revient à le deuxième interprétation du deuxième groupe de mots. Me faire. Le feu d'âme me fait. La disparition de la conscience, de la moralité et du respect pour me créer. On revient au point de départ.

La boucle est bouclée.

Je divague, je divague, mais depuis tout à l'heure, vous lisez ça en espérant que je vous ponde un truc. Mais malheureusement, je n'ai rien à vous proposer pour ce soir...Merci d'avoir perdu votre temps à lire un truc qui ne veut rien dire et qui ne sert à rien, et à bientôt, avec un article, un vrai! (Auchan! ...hum...désolée...je ne peux jamais m'en empêcher...)

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